En eaux dangereuses by Donna Leon

En eaux dangereuses by Donna Leon

Auteur:Donna Leon [Leon, Donna]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Policier/thriller/espionnage
Éditeur: Calmann-Lévy Noir
Publié: 2021-09-15T07:26:44+00:00


« Ah, bonjour, dit la signorina Elettra, puis elle s’adressa à Griffoni que de toute évidence elle n’avait pas revue depuis la mort de la signora Toso : Je suis terriblement navrée pour ce qu’il s’est passé. »

Griffoni la remercia d’un hochement de tête, sans parvenir à répondre. Elle leva une main et l’ouvrit comme pour libérer l’esprit de la défunte et le laisser flotter dans l’éther.

Tous trois restèrent en silence jusqu’à ce que la signorina Elettra leur annonce : « J’ai obtenu la liste des appels enregistrés sur son téléphone professionnel mais aussi sur son telefonino. J’ai pu remonter jusqu’à un an en arrière et retrouver le nom des personnes qu’il a appelées et qui l’ont appelé. » Elle tendit à Brunetti une liasse de papiers.

Au vu de la pile de documents, Griffoni s’exclama : « Mon Dieu, maintenant que nous ne pouvons plus faire un pas sans nos portables, voici le résultat : nous passons notre vie à les utiliser ! » Elle s’approcha de Brunetti qui était en train de feuilleter les pages, mais il les tournait trop rapidement pour qu’elle réussisse à en saisir le contenu. Avant même qu’il ait fini, elle demanda à la signorina Elettra : « Avez-vous trouvé le nombre total de coups de fil passés à chacun de ces correspondants ?

— Il y a une page récapitulative avec cette information. Mais auparavant, j’ai établi la liste principale par ordre chronologique, avec la date et l’heure de chacun de ses appels, leur durée et le numéro de ses correspondants. » Devançant l’inévitable question suivante, elle précisa : « Les appels entrants sont dans une liste à part. »

Brunetti parcourut les pages finales et y trouva aussi une liste avec les numéros appelés le plus souvent : au premier rang figurait la femme de Fadalto qu’il appelait chaque jour, parfois cinq ou six fois dans la journée. Puis venaient les numéros identifiés comme appels variés passés aux différents établissements où sa femme avait été soignée et ceux des docteurs qui l’avaient examinée. Ces numéros changèrent le jour même où elle changea d’hôpital, même si le nombre de ses coups de fil restait pratiquement invarié. Il y avait aussi les appels passés à sa fille aînée, Daria, et la semaine précédant sa mort il avait téléphoné à la dottoressa Donato au moins deux fois par jour.

Étaient également répertoriés les coups de fil passés régulièrement au numéro fixe de Maria Grazia Toso, la sœur de Benedetta, qui s’occupait désormais des filles.

Brunetti nota, en ordre décroissant, les coups de fil passés à ses différents collègues de Spattuto Acqua que la signorina Elettra avait systématiquement identifiés, en précisant en outre leur titre professionnel. Sans compter les appels quotidiens à l’Ufficio Tecnico2, plus nombreux certains jours, pour signaler peut-être ses déplacements sur le terrain ; les appels passés au laboratoire au moins une ou deux fois par semaine ; les séries d’appels effectués vers le telefonino du dottor Veltrini, dont certains tard le soir. Quant aux dernières pages, elles



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